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Finalement, le Big Bang aura duré moins longtemps que la Genèse !

Selon la manière dont vous avez interprété cette drôle de comparaison, vous bénéficierez d’une information cruciale sur votre état d’esprit à l’orée de l’article qui va suivre … En effet, s’agit-il de comparer une fraction de seconde aux six "longs jours" de la Genèse, de détrôner la science au profit d’une vieille lune, ou d’observer la fragilité croissante de nos représentations ? … Au départ, le Big Bang est un canular, paradoxalement pris au sérieux, acheté au "cul du camion", pourrait-on dire de cette adhésion populaire qui se passât d’intermédiaires … Tandis que la Genèse, si longtemps sanctuarisée, fait désormais l’effet d’une blague ! Pour la petite histoire ! Années 50 : réputé savant et bon communicant, mais incapable d’expliquer au journaliste de la BBC cette hypothèse à laquelle, pour tout dire, il ne croyait pas, l’astronome Fred Hoyle s’en sort par une pirouette, par cette désormais célèbre onomatopée, qui, pense-t-il, va ridiculiser cette ap...

Géographie du surnaturel !

Non, cette expression pour le moins surréaliste n’est pas l’œuvre d’un quelconque publicitaire ou de son clone journaliste, ayant à vendre, qui un produit inutile, qui un article jetable … Ce mariage impensable à défaut d’être impossible, cette provocation pour nos représentations engourdies, scintille quelque part dans la magistrale étude menée par Jean-Pierre Vernant sur « Le Mythe et la pensée chez les Grecs ». Celui-ci étant désormais né au ciel, on ne saura donc jamais si c’était pour lui une manière de se moquer des représentations de nos prédécesseurs lors de l’exode qui les mena du mythe à la pensée, ou d’un saut créatif du résistant qu’il fut, en rupture subliminale avec cette insupportable prétention de l’Ecole à occuper les esprits ? * *         * Si nous optons pour la première solution, il faut bien dire que cette représentation fantaisiste du temps que l’on se faisait au temps d’Hésiode et d’Homère s’est éclipsée ...

Pourquoi à ce moment-là ? Pourquoi à cet endroit-là ?

Cette double question, on se la pose souvent à l’occasion d’un accident mortel, de la disparition d’un proche, de cette vie brutalement interrompue ! La réponse se fait attendre, sûre, vraisemblablement, que la douleur finira par s’estomper, se diluera dans le souvenir ... et finalement ne vient pas ! Bonne fille toutefois, consciente de notre trouble, elle envoie son ambassadrice, une réponse qui somme toute n’en est pas une, dont il faudra pourtant se contenter, ou bien plutôt un sentiment indescriptible, et qui tient en un mot : absurde ! * *         * Curieusement, ce que l’on pourrait considérer comme un accident unique dans l’histoire de l’humanité, mais qui concernerait chacun d’entre nous, ne fait pas l’objet de ce genre de questions ! … Cet accident, vous l’aurez compris, c’est l’inédite irruption ratée d’une entité spirituelle, diversement nommée, en Palestine, au tournant des âges … Oui, ratée, d’un certain point...

Et puis vint Galilée ! ...

Il aura donc fallu près de quatre siècles pour que Rome reconnaisse son erreur concernant la justesse des vues de Galilée ! * Mieux vaut tard que jamais, me direz-vous ! Eh bien non, en l’occurrence ce fut un coup d’épée dans l’eau, et, qui plus est, si l’Eglise a fini par baisser pavillon devant l’inéluctable, combien faudra-t-il de siècles encore pour qu’elle comprenne que "l’infection" aristotélicienne qui présidait à ce procès inique lui fit perdre la bataille du XIXème siècle contre les positivistes, ces enfants spirituels d’Aristote ? La bataille du XIXème siècle fut celle qui fit rage autour des évangiles en vue de les discréditer, de les déconstruire, pour ensevelir, on ne sait jamais, la figure du Christ sous leurs décombres "fumeux". Comment l’Eglise aurait-elle pu les défendre de manière adéquate puisque, tout bien considéré, ses représentations étaient les mêmes que celles de leurs détracteurs ? Face à cette situation ubuesque qui relègue Machi...