Articles

La croix de Proclus, et la croix du Golgotha !

Dans quelques heures, il sera crucifié sur l’arbre mort ! Le temps du figuier, il le savait, avait fait son temps ! Le regard des hommes s’arrêtait désormais à la surface des choses, ils ne se savaient plus être cet arbre invisible, racines au ciel, au pied duquel Gautama avait connu l’éveil, la dignité de Bouddha ! C’était ainsi, il en allait de leur liberté ! N’était-il pas venu pour cela ? Pas plus que Pierre hier, touchant de fidélité et d’aveuglement, Jésus, malgré sa faiblesse, si humaine, si compréhensible, ne serait de force à le dissuader de porter à ses lèvres cette coupe amère ! … La croix, l’arbre mort, préfigurait ce temps déjà là, où la physiologie occulte ne pourrait résister au scalpel de la raison, plus prompt à amputer, à découvrir, à se faire une idée du multiple, à tisser des liens de cause à effet, qu’à contempler la chose en soi, la discrète harmonie de l’univers … Bien avant la venue de Bouddha, dans l’Inde de tous les départs ...

L’univers résulte-t-il d’un sacrifice ?

Quelle drôle de question, me direz-vous ? Qui plus est, le sacrifice, le dernier connu en date par ceux qui nous quittent un par un, et parfois se regroupent, c’est celui qu’exigeaient de nos anciens, les profiteurs et autres manipulateurs au pouvoir, à qui ils faisaient miroiter la marche du progrès … Il s’agissait alors de sacrifier le présent à l’avenir, rouerie de la laïcité marchande, ultime transposition profane des indulgences ! … L’exception confirmant la règle, Churchill, une fois passé le temps annoncé du "sang et des larmes", promesse pour une fois tenue, fut viré comme un malpropre. En dehors de ce passé encombrant, qu’entendez-vous par sacrifice ? L’histoire, ce récit superficiel aux ordres des vainqueurs, mais surtout des apparences, avait déjà fort à faire avec les batailles, les intrigues, les rois et les guerres, alors vous pensez bien que les sacrifices dont on ne savait pas quelle carte ils avaient redessinée, quel usurpateur ils avaient insta...

Le supplice de l’électron !

« Quand on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner ! » Michel Audiard. Notre dialoguiste préféré avait-il déjà vu l’espace comme une poubelle infernale ? …   Pour en revenir au sujet que nous n’avions quitté qu’en apparence, chez la plupart de ceux qui s’intéressent à la physique quantique, l’atome reste une sorte de système solaire où les électrons font office de planètes. Si l’on en reste à cette image qui fit époque, et semble-t-il s’attarde, que dirions-nous a contrario d’un univers au sein duquel notre planète change intempestivement d’orbite, sans prévenir qui que ce soit, surtout pas ceux qui vont mourir, sacrifiant au passage une partie de cette énergie qui la maintenait à distance respectable du soleil, propice à la vie, accessoirement, pour se rapprocher enfin de celui qui l’attire si fort qu’elle s’en fit un dieu ! Le réchauffement climatique, désormais si redouté, serait alors chose bien douce, au regard du chaos qui en résultera...

Suffit-il de mourir pour connaître Dieu ?

  En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui ! Clémenceau. Il n’est pas l’heure de se fâcher avec des personnages importants ! Voltaire, sommé, en ses tout derniers instants, de renier le diable. Pour en revenir au titre, quelle étrange question, me direz-vous ! Entre ceux qui croient qu’après la mort, il y a « autre chose », et ceux qui, une fois privés de leur corps, ne se voient pas d’avenir, il y a désormais un point commun, et que l’on peut exprimer en deux mots : « On verra ! » … « Qui vivra verra ! » peut-on rétorquer à ceux qui refusent l’idée même de cet après, car, en effet, s’il n’y a rien, que pourrait-on bien voir ? A moins que ce manifeste manque de logique, ne dissimule un secret espoir !? … Pour ceux qui tremblèrent de père en fils sous la pluie d’imprécations tombant comme vache qui pisse des hauteurs de la chaire, tressaillaient à chaque éructation du prédicateur de l’enf...

Le temps n’est-il pas venu d’en finir avec nos ricanements ?

Ce complexe de supériorité que nous avons dissimulé sous le masque de la « modernité » peut-il résister plus longtemps à la thérapie sauvage qui nous est assénée par la nouvelle physique ? Pour ne pas vous embarquer dans la zone interdite, truffée de pièges, qui sépare physique et métaphysique, nous nous contenterons de quelques exemples concrets où ce qui nous faisait rire hier encore, mérite un nouvel éclairage … Aujourd’hui, le premier exemple, et non des moindres, concerne ces quelques mots mystérieux, surréalistes, prononcés par le Christ quelques heures avant de monter sur la croix : « ceci est mon corps, ceci est mon sang ! ». En évoquant cette zone interdite, je pensais à cette période que "les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ! …", à cette guerre froide lors de laquelle ceux que le régime soviétique oppressait, votaient avec les pieds, au risque de leur vie … En d’autres termes, s’enfuyaient loin d’un système auquel ils ne c...

Dites-moi d’où vient l’Homme, je vous dirai qui vous êtes ! …

Qui n’a pas en mémoire cette succession d’images où l’on voit un petit primate recroquevillé se redresser lentement, perdre ses poils, gagner du front, et dans la foulée, une certaine « allure », pour finir à peu près dans la même posture, devant un écran d’ordinateur ? … L’image vaut mieux qu’un long discours ! Ce schéma évolutif, subliminal, archétypal, ne pose plus question, si ce n’est, ultime sursaut chez ceux qui refusent ce grand remplacement, sans précédent, pour ce qu’il suggère d’impatience et de froide intelligence de la part de cette créature qui nous échappe chaque jour un peu plus, après que, par cette ironie dont l’histoire a le secret, nous en ayons fait notre religion … Comment en sommes-nous arrivés là ? La question est ouverte, et certains, à son invite, entendront disserter sur la similitude des postures entre le petit primate et son lointain successeur, évoluant désormais dans la jungle de l’open-space, ou tentant de reprendre son souffle...