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Dès lors que certains grecs s’estimèrent supérieurs aux dieux du peuple ! …

Ici, il va être question d’une période d’environ mille ans, de Pythagore à saint-Augustin, pour faire « court », où certains hommes, dans le plus grand secret, se sont progressivement, mais radicalement, désolidarisés de l’image que le peuple se faisait de ses dieux. Pour qui aime l’histoire de l’Homme, non pas cette falsification opérée par les matérialistes, très provisoirement qualifiés pour en parler, mais celle plus subtile de l’évolution psychique, cette période n’est pas anodine, car en son centre, tout bascule ! Non loin de Jérusalem, s’est alors joué le mystère du Golgotha, dans un quasi anonymat, hors du regard des hommes, de ce qu’ils pouvaient comprendre, sans même que soient présents - le détail à toute son importance - ses quelques disciples, incapables à cet instant, d’en saisir l’immense portée … Resté mystérieux, à ce jour encore, malgré les spéculations de ceux qui s’en firent une spécialité, renouant avec cette très ancienne modalité du pouvoir, m...

Quand la nature reprend ses droits !

Sans le savoir, vraisemblablement, Alain Aspect vient de clore cette curieuse et nécessaire époque, ouverte par Protagoras il y a quelque vingt-cinq siècles. * Je ne suis pas sûr que beaucoup savent qui sont ces deux-là ; quant aux quelques autres, ceux qui connaissent bien l’un, savent parfois peu de l’autre, et vice-versa … Pourtant, si l’un inaugura d’une seule phrase le règne d’un mutant nommé individu … par son expérience réussie, difficile à décrire en quelques mots, l’autre le remet à sa juste place, dans un univers resté jusque-là muet devant tant de prétention ! …* De quoi s’agit-il ? Du signe avant-coureur d’une nouvelle étape pour le psychisme de l’Homme … La querelle entre Albert Einstein et Niels Bohr au sujet de ce que l’on appelle les causes de l’intrigante intrication, n’étant qu’un symptôme de ce retour progressif, disputé, chaotique, de l’homme à son état psychique antérieur, à la non localité, mais sur un plan supérieur, en toute conscience ce...

Epiménide avant Einstein !

Avant toute chose, il serait bon d’interroger ensemble cet « avant » qui dit beaucoup de notre actuelle mentalité, mais si peu du lien organique qui relie ces deux hommes que vingt-cinq siècles séparent ! Quelles peuvent être en effet nos réactions devant ce titre articulé sur le mot qui tue, qui destitue, qui déboulonne la statue du commandeur des nouveaux croyants, digne d’une presse indigne, à l’agonie, désormais tiraillée entre les impératifs du tirage et son mépris aigri des méthodes racoleuses de son enfant cachée, la presse people ? … Le but de ces quelques lignes n’est pas en effet de savoir si le phénomène de dilatation du temps, de la relativité, car c’est bien là notre prétexte, avait été identifié avant qu’Einstein ne le conceptualise, mais d’observer comment, sous quelle forme, il apparaît tour à tour dans le psychisme de l’Homme. Avant d’en venir à ces deux-là, je voudrais prendre un exemple où Héraclite remplace Epiménide dans le rôle du précurseur … ...

Pourquoi à ce moment-là, pourquoi à cet endroit ?

Dites-moi les centres d’intérêt d’une époque, je vous dirai qui sont ces hommes qui s’y agitent ! * Désormais, il est paradoxalement réconfortant de penser que Jésus n’avait rien de divin ! Souvent femme varie, est-il dit, mais l’opinion aussi ! … Qui plus est, enfin revenu parmi nous, nous sommes en droit de supposer, qu’entre deux paraboles, il avait su trouver les mots pour Marie-Madeleine ! … * *         * Pendant plusieurs siècles, au début de notre ère, la question de la véritable nature de Jésus a divisé durablement les premiers chrétiens. Face à cette cacophonie qui n’en restait pas toujours aux mots, la première question qui vient à l’esprit est, pourquoi furent-ils si nombreux, alors que manifestement, ni les uns ni les autres ne comprenaient quoi que ce soit au mystère qui s’était déroulé en Palestine ? Ce ne furent en effet que disputes, assauts de spéculations, anathèmes, excommunications … un brouhaha s...

Les œillères de la Raison !

Après Saïgon, Téhéran et Kaboul, il semble bien que le « modèle » occidental soit durablement et violemment contesté, ici et là, hier et désormais ! Les violents rejets se suivent et se ressemblent, provenant pourtant de diverses représentations du monde, qui ont en commun de ne pas accepter celle de l’Occident … Devrons-nous, toute honte bue, nous en faire une raison ? … Certes, si l’expansion territoriale n’est plus au goût du jour, ni de l’opinion, ni surtout, des autochtones, la sanctuarisation des terres occidentales a, quant à elle, de beaux jours devant elle, tant la technologie, petite fille de la rationalité par sa mère la pensée scientifique, est garante de jours tranquilles, sinon heureux… L’effondrement, en effet, viendra de l’intérieur ! En réalité, le processus est en route depuis près d’un siècle. La Raison, socle de l’occident, commence depuis lors à se fissurer, soumise à des forces obscures, inconnues jusqu’alors, qu’elle a elle-mêm...

La truite est dans l’eau, mais le poisson, lui, où est-il ? …

Pour tenter de répondre à cette question apparemment saugrenue, il faut tout d’abord constater que, si la truite est une invention de la nature, donc très ancienne, le poisson, lui, est une invention de l’Homme, donc beaucoup plus récente ! … Il faut se rendre à l’évidence, le poisson ne fraie nulle part, hormis dans nos concepts ! … Il est vrai, me direz-vous, que personne ou presque ne se pose ce genre de question, quand celle du prix au kilo nous occupe suffisamment l’esprit … Sans être pointilliste, il faut ici remarquer que le prix au kilo concerne le saumon, le thon, ou bien encore la truite sortie de l’eau, mais jamais Le poisson ! Ainsi, pour en venir à mon sujet, nous employons certains mots qui désignent des ensembles qui n’appartiennent pas au monde sensible … Et s’il fallait un ultime exemple, je vous le demande : qui a jamais vu le taureau ? Certes, vous et moi, avons déjà eu l’occasion de voir un, ou plusieurs taureaux, mais jamais ô gr...

Je suis venu parmi vous qui étiez toujours plus nombreux à avoir écrasé la tête du serpent !

A ces mots répondent, je le vois, je le sais, les sourires narquois des uns, la perplexité des autres, quand d’autres encore, songent à tourner la page, au plus vite, et au premier sens du terme ! … Ce comportement est significatif de ce que nous sommes devenus, au prix de l’oubli de ce que nous étions. Il y a des millénaires, nos prédécesseurs à la surface de Gaïa savaient pertinemment ce qu’il advint de ceux des leurs qui avaient écrasé la tête du serpent. Ils auraient été fous de joie d’apprendre qu’un envoyé de ce ciel enfui de la conscience des hommes, viendrait pour les sortir de cette torpeur proche de la mort, les libérer de la prison des sens, de ce corps qui désormais se faisait carcéral. Nos réactions de rejet, d’incompréhension, à la lecture de ces quelques mots, proviennent de nos automatismes… Qui en effet, en entendant ces quelques mots, n’a pas pensé aux serpents qui, hier encore, infestaient nos campagnes, se rebiffaient quand le pied de l’homme se posait...