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Affichage des articles du juin, 2024

Ils ne savent pas ce qu'ils font ! ...

Dans nos actuelles représentations, comme toujours empressées d'aller au plus pressé, point de distinguo entre catholicisme et christianisme, le premier entraînant manifestement le second dans sa débâcle ! "Ne jette pas le bébé avec l'eau du bain !" Née d'une observation quasi-scientifique adossée à la longue-durée, éminemment respectable par conséquent, cette expression populaire pourrait nous inciter à un peu plus de circonspection, au moins depuis que l'eau du bain, l'Eglise en l'occurrence, ne coule plus de source et ne remplit plus les bénitiers !  A qui la responsabilité ? Faire le procès de l'Eglise romaine est devenu chose facile, presque ennuyeuse ! ... La documentation est là, pléthorique, accablante, et l'on ne risque plus sa vie à cet exercice, comme ce fut le lot, il faut saluer leur courage, de tous ceux qui, au fil des siècles, avaient cru comprendre quelque chose au message du Galiléen, sans trouver jamais aucune correspondance

La vie après la mort ! ... Chaque époque eut son discours ! ... La nôtre aurait-elle dit son dernier mot ?

Pendant des millénaires, les prêtres, cette toute première forme identifiée de pouvoir absolu, détinrent jalousement la clé du mystère de ce monde invisible dont notre espèce aurait été chassée, expulsée, au moins selon les dires de la mythologie grecque et de la Bible, responsables longtemps, l'une et l'autre, de nos représentations craintives et douloureuses, désormais abandonnées au profit d'une hypothèse paradoxalement plus valorisante, en ceci que certes, nous serions des primates, mais ô combien évolués ! Père involontaire de cette fable récente, Darwin n'est plus parmi nous! Imaginons alors cette scène où il retrouve Adam adossé à l'arbre de vie, inconsolable, l'apostrophant ainsi : "Pauvre pomme, ne sais-tu donc qu'un petit chez soi vaut mieux qu'un grand chez les autres ?" Ca c'était avant, mais parle-moi de moi, y a que ça qui m'intéresse ! ... ... Et puisque je te tiens, laissons là ces contes pour enfants, et dis-moi plutôt

"Dire : je suis cartésien!" ... Est-ce que cela a encore un sens ? ...

Dégainée à tort et à travers par ceux qui, bien souvent, ne savent rien ou pas grand chose de Descartes, le parfois si peu cartésien, la formule a paradoxalement fait florès ! N'insistons pas sur l'atomisation du "bon sens" devant le spectacle du monde quantique, elle n'a pas encore envahi les représentations ! ... Mais, revenons-en à ce qui a toujours cours dans les conversations de comptoir comme dans les dîners en ville ! Ce réflexe "attendrissant" des démunis face à la complexité du réel, ce label autodécerné qui, sans examen aucun, donne du poids à votre propos, signale à tout le moins que Descartes a marqué les esprits, à défaut de les enrichir ... A l'orée du XVIIème, s'incarnèrent dans un mouchoir de poche temporel, Descartes et Galilée ! Que nous reste-t-il de ces deux guides de la transhumance humaine en quête de nouveaux pâturages ? En réalité, beaucoup plus que quelques souvenirs épars, caricaturaux, surnageant dans un océan d'oub

La cause finale, qui y croit encore à part les joueurs de loto ?

Confrontée à la complexité du vivant, surfant hier encore sur l'engouement de l'opinion médusée, la physique connaît à son tour l'inévitable ressac, au point de mettre un genou à terre, d'admettre que la raison d'être de notre oeil réside, non dans sa subtile édification, son inexplicable émergence, mais dans sa finalité qui est de découvrir ce cosmos qui l'édifia, quand bien même, nouveau mystère, cette contemplation s'accompagne de nombreuses restrictions ! Pour d'autres organes nous servant d'interface avec le cosmos, nos poumons, par exemple, l'air de rien, nous admettons également une cause finale ! Mais, pour nous-mêmes, nous ne saurions faire le pas, sous peine d'être sitôt couverts d'opprobre, accusés de vouloir remettre à l'honneur des représentations honnies qui n'avaient d'autre but que de nous asservir ! ... La cause finale, cette représentation qu'il s'agissait d'abattre ! Assurément Descartes n'ét

Entre notre bon sens et le contre-intutif, sommes-nous sommés de choisir ?

En effet, ce monde totalement contre-intuitif, qui, non content de squatter notre intimité, se plait désormais à défier notre bon sens, est-il, lui, fidèle à lui-même, tandis que notre regard sur le monde n'a cessé d'évoluer, "réduit" depuis deux ou trois mille ans à notre seul oeil physique, ce bijou de technologie cosmique ? Cohérence, incohérence, décohérence, où en sommes-nous ? C'est à n'y plus rien comprendre ! Sous le diktat de notre seul regard, ce monde jusqu'alors invisible, en proie à une perpétuelle agitation, chaotique dirions-nous, devient soudain cohérent, ordonné : ses éléments fébriles "décident" alors, bien "sagement", d'être ici ou là, et non plus ici et là, de se déplacer de manière identifiable et non selon l'improbable trajectoire d'une onde de "probabilité de présence" ... Bref, une fois réglé comme il convient sur notre manière de voir les choses, on peut enfin juger sur pièces ! Cette souda

Nous nous sommes arrêtés en chemin ! ...

Nous ne le savons pas, mais nos représentations, en très grande partie au moins, ne sont pas les nôtres ! La géologie du psychisme reste une discipline à inventer ! Elle aurait pour but d'établir les interactions entre les différentes couches sédimentées dans les profondeurs de notre infraconcient, et nos actuelles représentations, à supposer que ces dernières soient clairement identifiées ... Parmi celles-ci, celle qui y fut déposée au XIIème siècle, connue des seuls spécialistes sous le nom de "crise nominaliste", est très certainement celle qui détermine largement notre actuel rapport au monde spirituel, aussi ténu soit-il ... "Nominalisme !" ... Ne partez pas ! Les choses sont beaucoup plus simples que ce qu'il se dit dans l'entre-soi des spécialistes ! Le XIIème siècle se réveilla avec cette question étrange : "De quoi parlons-nous exactement ?" En d'autres termes, le langage, qui a pour seule fonction apparente de comprendre