L'ouragan quantique !

En biologie de l'évolution, on sait désormais que celle-ci n'a pas forcément besoin de la longue durée, comme il en est de ces périodes glaciaires qui tardent à fondre devant le nouveau foisonnement de la vie ... 

Ainsi, n'en déplaise à Darwin, depuis moins de dix ans, il est établi qu'un seul ouragan peut entraîner la spectaculaire modification d'une espèce en quelques années. Ce fut le cas, il y a peu, du lézard des Caraïbes baptisé "ouragan" en mémoire de celui qui lui donna la vie !

Mais autant en emporte le vent !

Qui se soucie de ce mutant, comme d'ailleurs du "mécanisme" biologique, découvert il y a près d'un siècle, qui lui permet de faire repousser sa queue abandonnée, encore frétillante, à un prédateur amateur de leurres ...

Ainsi de la révolution conceptuelle déposée à nos pieds par la physique quantique !

Que s'est-il passé depuis la fin de ce XIXème siècle qui pensait avoir tout compris ?

La question est d'importance car, si nous sourions lorsque cette prétention est portée à notre connaissance, qu'en sera-t-il de nous lorsque nous prendrons conscience qu'une très grande partie de nos représentations est encore infestée des prétentions de ce siècle fat à dire le vrai, et ce en tout domaine ?

*

Tout d'abord, qui s'interroge sur l'arrivée quasi simultanée à la surface de Gaïa au début du XXème siècle, de plusieurs dizaines de physiciens qui, en quelques dizaines d'années, vont révolutionner la physique, mais bien plus encore, mettre à mal notre fameux bon sens, réinitialiser le débat plus de deux fois millénaire quant à la réalité de notre connaissance, et partant, de la Vérité ...

Il est vrai que quelques hurluberlus avaient remarqué, hors des sentiers battus de l'Ecole, que Socrate, le Bouddha et Lao Tseu, s'étaient incarnés dans un mouchoir de poche temporel ...

L'ouragan quantique a balayé nos représentations vieilles de 2500 ans !

Une époque venait de s'achever avec Empédocle, le premier soufi, adoubé rétroactivement à bas bruit par ceux d'Orient, cet occidental qui savait encore d'où il venait, douloureusement conscient de son exil spirituel, débarqué manu militari du train où vont les choses, sur le quai d'une "gare de Sicile" !

L'époque est contrastée, car chez son contemporain, Protagoras, point de nostalgie, non, à quoi bon les réminiscences ? ...  il est évident que nous ne comprenons plus rien à ce qui nous arrive, alors c'est au monde de comprendre nos raisons, avant de se lover dans le moule de notre raison dont Kant déposera, à tout hazard, le brevet ! 

Il sait, celui-là, comme les anciens Grecs, qu'il est né sous les auspices d'Oubli, qu'il a perdu tout souvenir du monde suprasensible !

Alors, orphelin du monde spirituel, seul au monde, il s'en moque, et proclame que si son savoir est fallacieux, peu lui chau car, qui pourrait-il bien concerner qui soit autre que lui-même !

Du haut de son intelligence toute fraîche, dans ce qui fut une ultime rodomontade, ou un accès de sagesse, selon les points de vue, il sut à tout le moins s'adapter pour étouffer dans l'oeuf sa souffrance existentielle ...

Plus de deux millénaires se sont écoulés, et nous en sommes toujours là !

La coupure avec le mystère du monde, avec "la chose en soi", lancinante, titillante, culmine avec Kant qui décrête, terrible aveu d'échec, plagiant Protagoras : "Nous ne puisons  pas les lois dans la nature, mais les lui prescrivons !



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