Faut-il abolir la Loi ?

Comme l’univers, les lois ont une histoire, mais nous ne parlerons pas ici de celles qui y président, dont personne ne sait si elles le précèdent ou se développèrent chemin faisant …*

Laissons cela aux physiciens qui ont d’ailleurs d’autres chats à fouetter, surtout si l’un d’entre eux fait le mort, comme celui de Schrödinger, à l’issue d’une expérience de pensée qui serait désormais vilipendée …**

A ce sujet, ne vous offusquez pas Messieurs, qui n’avez jamais réagi à l’interdiction faite au mythe d’avoir un quelconque accès au mystère du monde ; ne vous étonnez pas, j’y insiste, d’être désormais contraints d’évoluer dans l’étroit couloir de la bien-pensance …

Les lois qui nous occupent pour l’heure, sont celles qui accompagnèrent l’évolution de l’Homme.

Nous en avons arbitrairement retenu trois, fondamentales, et qui se présentent, pour deux d’entre elles, comme d’origine divine, la troisième étant réputée d’origine humaine.

Je dis bien « se présentent », puis « réputée », ceci afin de ménager la susceptibilité des positivistes, artisans de la déconstruction, et autres philologues formés à l’école des douanes, acharnés à traquer le faux …

Bref, tout ce petit monde, somme toute anonyme, qui n’a de cesse que de nier l’existence de ceux qui dépassèrent leur époque d’une tête …

La liste est longue et la charrette vaillante qui retrouve sans coup férir le chemin de l’échafaud …

La corbeille sanguinolente est pleine des têtes qui n’avaient plus l’heur de plaire à la foule des anonymes : Abraham, Homère, Jésus, Shakespeare, j’en passe et des moins bons !

Mais comme s’il n’y suffisait pas, ces enfants spirituels de la Terreur instituèrent le massicot en tant que supplétif de l’échafaud, afin d’éradiquer nombre de textes fondateurs dont il fut avéré au comité de salut privé, qu’ils avaient trahi leur vision de l’Histoire ...

Fraîchement imprimée au regard du temps long de l’évolution, la Bible, résultat d’une tradition orale deux fois millénaire, qui, jamais ô grand jamais, n’aurait su confier l’essentiel des mystères à l’écrit, s’abandonner ainsi aux regards profanes, n’échappa pas au scalpel des philologues convertis pour la circonstance en géologues …

La critique textuelle, réservée à l’entre-soi de l’élite, remplaça l’autodafé qui décidément fait mauvais genre ! …

Là réside peut-être le véritable début de la fin de l’Histoire !

Mais, pour être juste, cette précaution oratoire, à une époque où il convient de parler sur des œufs, me donne accessoirement toute liberté d’explorer, le moment venu, le mystère oublié de la métahistoire, qui ravale - ô sacrilège ! - celle que nous vénérons, celle d’Hérodote, au rang de symptôme d’une toute autre qui se déroule sur un plan suprasensible …

Ces trois lois, accompagnèrent, cahin-caha, près de quatre mille ans d’évolution.

La première est désormais largement oubliée, au-delà du cercle étroit des historiens, juristes, et anthropologues ; la seconde, tonitruante à ses débuts, a fini par disparaître, dissoute dans la morale commune, sans réclamer de droits d’auteur ; la troisième aura tenu près d’un siècle, mais résiste de plus en plus mal à sa remise en question.

Son erreur, impardonnable aux yeux des hommes désormais impatients : n’avoir su prévoir ce qui reste en grande partie le mystère de l’univers !

J’ai nommé, Mesdames et Messieurs, et dans l’ordre de notre évolution, le Code d’Hammourabi, le Décalogue, et la relativité générale.

La loi du talion était un immense progrès !

Il y a, il y eu, beaucoup de controverses savantes autour de cette stèle gravée sur l’ordre d’Hammourabi ; ce qui est révélateur de notre docte ignorance, ce sur quoi aucun de nos docteurs ne met l’accent, c’est que cette loi du Talion est en réalité, si nous voulons bien faire taire notre bruyant anachronisme, juguler nos représentations moutonesques, un début de guérison.

Cette époque éphémère mais décisive d’Hammourabi, c’est la tentative du passage de l’un à la vitesse supérieure, de l’un de la tribu, du sang, de la famille, de la conscience, à l’un de l’empire, cette nouvelle complexité qu’il convient d’organiser.

Ce qu’a tenté le babylonien, c’est une révolution psychique, la coalescence des représentations !

La loi du Talion, c’est en effet l’installation d’une peine proportionnée, « œil pour œil, dent pour dent », dont, christianisés sans plus trop le savoir, nous nous détournons avec horreur …

C’est donc un progrès gigantesque qui expulse la disproportion de la vengeance, ainsi que son interminable temps d’expression, qui n’a de cesse tant que le sang court dans les veines de ceux de la famille de l’offensé.

La vendetta, malheureusement, ne sut pas lire l’écriture cunéiforme !

La proclamation de la loi du talion, c’est l’accaparement par l’état de la justice, jusqu’alors aux mains, non de l’individu, qui n’existe pas encore en tant que tel, mais d’un membre de la tribu qui peut venger l’affront fait à celui de son sang, quand bien même les deux belligérants sont morts depuis belle lurette.

Ce qui nous conduit à dire qu’une loi n’apparait pas par hasard, et que celle-ci accompagne la formidable mutation dont nous sommes, vous et moi, issus, celle d’un individu conscient de lui-même, responsable de ses seules fautes, dispensé de laver celles de ceux de son sang …   

Marc Aurèle était-il un moderne avant l’heure ?

Cela n’est plus dans nos mœurs dites démocratiques, mais il est, comme Hammourabi, deux mille ans auparavant, responsable de la loi qu’il édicte.

Pour resituer les choses, et une certaine forme de correspondance entre les deux époques, nous dirons que : de bonne réputation, malgré l’absence de stèle érigée à sa gloire, il fut le dernier empereur de la Pax Romana, de cette fragile composition de la mosaïque des peuples ainsi regroupés, des croyances et des cultures, dont le motif fédérateur serait bientôt foulé aux pieds, réduit à un mythe, un âge d’or, par les crises internes, augmentées de la vitalité des tribus germaniques au nord-ouest et des traditionnelles ambitions perses à l’orient.

A part ce parallèle, que vient-il faire, me direz-vous, dans notre réflexion sur la loi ?

Il se trouve, qu’à l’occasion d’un récent jugement concluant à son impossibilité d’en porter un sur un acte criminel des plus odieux, au motif que l'accusé n'était plus en état de juger de l'horreur de son crime, celui-ci fut certes condamné à l’exclusion de la société, mais lavé, en quelque sorte, de toute culpabilité ! …

Il se trouve plus encore, que la déculpabilisation de ceux que l’antiquité voyait comme "enlevés", "possédés" si vous préférez, et que nous n’avons plus le droit de qualifier de fous, est une vieille histoire !

Les romains s’étaient penchés sur la question il y a près de 2500 ans, mais c’est à Marc Aurèle, sept siècles plus tard, qu’il revint de justifier que le criminel n’étant plus en état de justifier son acte, la Justice ne saurait justifier un quelconque jugement.

Je n’entrerai pas dans ce débat inextricable où se confrontent et s’entrelacent le droit et la morale, commune et transcendante ; ce qui m’intéresse une fois de plus, c’est la docte ignorance des spécialistes.

Si la question fut posée il y a si longtemps, ce n’est pas dans un esprit de pardon qui devrait encore attendre quelques siècles, voire plusieurs millénaires, c’est qu’à cette époque, venait de surgir un mutant nommé individu, avide certes de son salut personnel mais, confronté à la toute nouvelle notion de responsabilité.

Les juristes d’alors se souvenaient d’une époque récente, et qui n’en finissait pas de mourir, où les héros étaient des pantins dont les dieux de l’Olympe tiraient les ficelles, n’avaient-ils pas appris à lire, comme les petits grecs bien nés, dans la Guerre de Troie ? …

De cette époque où les philosophes se disaient aimés des dieux, dès lors qu’ils percevaient une nouvelle idée, où ceux qui entraient dans une fureur meurtrière étaient des possédés, où le jugement n’était pas encore celui des hommes, mais des Furies, des Erinyes …***

Le sentiment de culpabilité attendait alors son heure sous l’horizon de l’histoire.

L’impossibilité de juger le cas de ces attardés, dans le premier sens du terme, n’était-il pas le résultat d’une profonde sagesse qui, contrairement à nos jugements à l’emporte-pièces, tenait compte de l’évolution psychique de l’Homme ?

« Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! »

Jésus avait-il reconnu en cette foule en furie qui ne s'était pas reconnue en lui, des somnambules qui foulaient aux pieds leur propre passé ? …  

Voyait-il en eux des possédés, des irresponsables mûs par des forces qui les dépassaient ?

Est-ce pour cette raison qu’en ne voyant pas en eux une raison bien établie, il leur avait parlé souvent au moyen de paraboles ?

*

*        *

Une loi qui se prétendrait d’origine divine aurait-elle désormais quelque chance de s’imposer ?

La question paraît ridicule, mais le haussement d’épaules qu’elle suscite est somme toute très nouveau à l’échelle de l’histoire, y compris en occident où, pour ne prendre qu’un exemple, les rois de droit divin n’ont quitté la scène que très récemment.

L’occident, ce moment du monde qui s'attarde, prétend toujours et encore dicter sa loi à ceux qui ne courbent plus l’échine, ce géant assoupi sur ses lauriers, étonné, le temps d'un mauvais réveil, de voir resurgir ce passé, un peu vite enterré, il est vrai !

Nul ne sait comment la situation évoluera, mais il est encore temps d’examiner les péripéties d’une théorie, celle de la relativité générale, qui, depuis un siècle, fait loi, urbi et orbi, sans jamais s’être réclamée de la caution divine …

Mais tout va plus vite, tout s’accélère, et il se trouve qu’elle est désormais contestée pour un problème de vitesse qu’elle n’avait su prévoir ! …

Cela, bien sûr, mérite quelques explications, libres, rassurez-vous, de toute équation !

Son actuelle mise en cause, le savait-elle inconsciemment, est paradoxalement annoncée dans son nom de baptême, puisque son champ d’application semble désormais très relatif ! …

Au fur et à mesure toutefois, que notre champ d’investigation s’étend à l’infinité d’un univers alors inaperçu, en expansion qui plus est! 

Il ne semble pas inutile de rappeler cette relativité aux révolutionnaires de la table rase …

Je suis bien incapable de trancher entre les gardiens de la loi et les bonnets phrygiens de la révolution quantique, tel n’est fort heureusement pas mon propos, mais qu’en est-il de la source du doute des porteurs de bonnets ?

En 1933, un dénommé Fritz Zwicky qui voyait des cons sphériques où qu’il aille dans le monde pourtant habituellement épargné des physiciens **** ne voyait pas pour autant la raison pour laquelle nombre d’objets cosmiques relégués à la périphérie, se déplaçaient si vite autour de leurs centres respectifs, en contradiction avec la loi de la relativité générale.

Mais, l’essentiel alors était la loi, adolescente certes, mais si prometteuse, les cons sphériques n’avaient d’yeux que pour elle, l'entouraient de leurs mimiques idiotes que seuls supportent les berceaux, et l’on attendrait plusieurs décades, à tout le moins que le grand Albert ne soit plus en état de répondre, avant de songer à la remettre en question.

C’est Zwicky qui l’a dit !

Pour expliquer ce phénomène inexpliqué, cet outrage au commandeur des nouveaux croyants, il fallut décider d’une masse que certes, l’on ne pouvait prouver, mais, oyez, oyez, bonnes gens : s’il en est ainsi, c’est tout simplement qu’on ne la voyait pas !

Chassez le surnaturel, il revient au galop ! …

Quarante ans plus tard, donc, la communauté des physiciens se décide enfin à honorer la supposition du mal luné.

A peu près à la même époque, les chercheurs d’os menés par Yves Coppens, réunis autour d’un feu de camp sous le ciel étoilé d’Ethiopie, vraisemblablement hallucinés par ce ciel qui ne se dévoile plus depuis belle lurette aux mécréants d’occident, avaient proposé « Lucy » pour les restes de la petite australopithèque qui, vieille de trois millions d’années, n’avait même plus de peau sur les os, en hommage au sulfureux Lucy in the Sky with Diamonds des Beatles …

Mieux inspirés qu’ils ne le furent, levant le nez du guidon, les physiciens auraient pu proposer, en hommage à Pink Floyd, histoire de noyer leur docte ignorance dans un déluge de son : « Dark Side of the Universe », mais non, le saut métaphysique, mis à l’index par  les nouveaux clercs, s’embourba dans la triviale et rassurante « matière noire » !

Tout bien considéré, les détracteurs les plus virulents de la relativité générale, sont, d’une certaine manière, les mêmes que ceux à qui la loi du talion fait horreur, ignorants de ce qu’elle constitua un grand progrès dans l’évolution psychique de l’humanité.

Car en effet, ici encore, il s’agit de contextualiser !

Comme Hammourabi, Einstein sanctionne, et tout à la fois initie, une étape nouvelle de notre évolution, pas celle de Darwin, non, mais celle qui se décide dans des eaux où aucun Beagle ne saurait naviguer …

Pourquoi diable le Grand Albert, a-t-il éprouvé le besoin de remplacer la théorie Newtonienne qui, somme toute, fonctionnait plutôt bien ?

Nous pouvons tenter de répondre que notre liberté, une fois de plus, était en jeu !

Parce que plus de deux siècles s’étaient écoulés, que beaucoup de sang avait coulé avant que l’Eglise ne desserre ses mâchoires refermées sur la liberté de penser ; parce qu’à sa différence, il n’est pas alchimiste, ces attardés de l’évolution, rescapés de la décontamination romaine, et qui cherchent encore l’esprit dans la matière; parce que lui,  Albert, ne veut pas croire aux forces, aux actions à distance, autant de reliquats de la pensée magique et qui empêchent l’homme de réfléchir, de s’affirmer libre en face du mystère qui l’accable.

Alors que, non seulement l’intrication émane de la mise à jour des lois physiques, mais qu’il ait pu, lui, contribuer à donner vie au monstre, dût lui sembler diabolique …

Dieu ne joue pas aux dés !

Albert, notre frère d’exil, notre Noé en cette époque de déluge matérialiste, ne prétendit pas que cette loi lui fut dictée par Dieu, il rappela simplement à Niels Bohr, cet autre frère qui ne voulut pas l’entendre, que Dieu ne fréquentait pas les casinos, que notre destin ne se jouait pas sur tapis vert …

Se refusant à imaginer la filiation de cette loi, à tout le moins de proclamer sa dimension nécessaire dans une perspective anthropologique, nous a-t-il dit de manière subliminale par cette allégorie où le hasard n’a pas de place, que le monde s’organise en fonction des causes finales ?

Toujours est-il que son absence de paternité transcendantale, de sanctuarisation, a ouvert les portes au doute salutaire : si la loi ne sut prévoir ce qu’il advient, faut-il changer la loi ?

Voilà peut-être le plus grand progrès, gigantesque, qu’Einstein a apporté à l’humanité !

 

*

*        *

 

Une autre loi, d’origine divine revendiquée, jamais remise en cause, fut confrontée sur le tard à un résultat auquel ses observants n’auraient su s’attendre.

Cette loi, qui précédait et accompagna longtemps l’attente fébrile du messie, était, disons, en première approximation, le pendant hébraïque de la purification, cette obsession de la Grèce antique des initiés, et du yoga des hindous, préparant quant à elle, minutieusement, un nouveau psychisme, libéré de toute divagation en dehors de son étroit chemin.

A tout le moins, était-elle contemporaine des mystères où les initiés cherchaient, à travers de sévères et longues épreuves, à contacter le divin en eux, et s'ils y étaient admis, lors de cet ultime défi à la condition humaine : la mort initiatique.

Contemporaine également de l’ascèse du yoga des hindous, ce retour au Brahman, ce refus de ce monde, du Moi naissant, qui n’a strictement rien à voir avec ce qu’en ont fait les occidentaux.

Ceux qui n’observaient pas la loi étaient qualifiés de "peuple de ce monde" (am haaretz), expression qui en dit long sur leurs représentations qui n'avaient cependant rien à envier à la violence verbale de Platon qui voyait les non initiés "promis au bourbier" ...

Chaque époque a ses violences ! ...

Peuple de ce monde donc, exclus d’emblée du nouvel éon qui s’annonçait avec la venue prochaine du messie qui ne manquerait pas de trier le bon grain et l’ivraie en vue d’un nouveau départ, d'une régénération.

Cette loi, c’est le décalogue ( " nos" dix commandements), gravé dans la pierre, afin que nul n’en ignore, comme au temps d’Hammourabi, renforcée, dès la sortie de la captivité à Babylone par la réforme d’Esdras, seconde loi qui ne laissait plus le choix à l’observant d’un quelconque vagabondage, de la moindre distraction, d’une quelconque bienveillance à l’égard de ses sens, d’une quelconque complaisance à l’égard de la nature et de ses dieux prêts à resurgir!

Celui qui avait dicté ses exigences à Moïse se disait lui-même jaloux, vengeur, rancunier, en un mot « terrible », et il fallait donc s’attendre à ce que le Messie ne fasse pas de quartier, au moins parmi ceux qui ne respectaient pas la Loi.

La suite, on la connaît, ou plutôt, on ne la connaît pas, cela reste un mystère, aux yeux notamment du Coran (sourate quatre) auquel fait écho la fin de l’évangile de Marc, qui souligne à plusieurs reprises la présence diaphane de ce jeune homme en robe blanche qui échappe tout d'abord aux sbires venu arrêter Jésus.

Il s'agit ici d'une allégorie et non d'un mythe, au moins au sens négatif où nous l'entendons malheureusement désormais!

Une allégorie, qui donc pourrait s'exprimer autrement, en l'occurrence, cela signifie pour notre pensée devenue entretemps abstraite, que si l'on peut mettre la main sur l'homme Jésus, il ne peut en être de même pour ce qui concerne le Verbe, la parole de Dieu jusqu'alors incarnée, ou, si vous préférez, qui parlait par la bouche de celui qui monterait bientôt sur la croix.

D'où l'aspect si dramatique, si poignant, si mystérieux, de cet évangile, dont la dimension cosmique pourrait être utilement étudiée par ceux qui pensaient détruire le mystère du Golgotha, à peu de frais, le réduisant, dans un premier temps, à la seule personne de Jésus.

Le plan occulte ne dit pas autre chose, si le jeune homme en robe blanche assis sur le tombeau, apparait aux femmes, non en chair et en os, mais dans le monde imaginal, ce monde intermédiaire entre notre monde sensible et le monde intelligible, c'est la parole de Dieu qui prend cette forme "intelligible" pour signifier que rien, ni personne ne peut quoi que ce soit contre elle. ***** 

Ce monde intermédiaire que l'Occident conciliaire a fini par oublier, pour ne pas dire "par expulser", ce monde de la résurrection, des apparitions, des théophanies, en conclusion, ce monde des anges qui firent si peur aux théologiens romains, affairés à corseter le monothéisme.

Quant à ceux qui reconnurent Jésus, nul n’est prophète en son pays ! ... on les trouve majoritairement, sous l’impulsion de Paul, initialement enfant des mystères et de la Loi, chez les gentils, ces "hors-la-loi" non admis aux mystères, et, cela se sait moins, dans le Coran qui, s'il s'interroge sur les conditions exactes de sa mort, l’honore à plusieurs reprises …

 

 

 

* les physiciens honnêtes avouent qu'ils ne savent rien du statut des lois, sont-elles transcendantes ou bien immanentes? Alors, pour tenter d'y voir clair, de se faire une opinion, bien qu'ils n'aient pas le droit d'y prêter attention, il y a cette parole intrigante de Celui qui sait par avance ce que ce destin tragique, choisi contre toute raison, lui réserve à court terme :" Ce monde passera, mais mes paroles resteront !" 

Ultime rodomontade ou écho au Pralaya des hindous, cette phase de transition entre deux kalpa, prélude au grand rebond, cet outsider des théories encore en course, où ce que nous appelons "la matière" disparait, alors que tout reste en mémoire ?

**celle, vous l’avez compris, de Schrödinger qui ne se déroula pas dans les abattoirs de la honte mais dans son cerveau.

*** le cogito cartésien : « Je pense donc je suis ! », ce holdup sur la pensée leur aurait paru inintelligible, voire obscène …

****sphériques, car en quelque endroit qu’on les observe, ils sont toujours aussi cons ! Avec d’autres mots, Michel Audiard en était arrivé aux mêmes conclusions, mais il voyait plutôt un cercle, ou encore une ellipse, et voulait les mettre sur orbite …

*****voir à ce sujet les travaux de Henri Corbin sur la pensée des grands philosophes mystiques de la Perse islamique.


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