La croix de Proclus, et la croix du Golgotha !
Dans quelques heures, il sera crucifié sur l’arbre mort ! Le temps du figuier, il le savait, avait fait son temps ! Le regard des hommes s’arrêtait désormais à la surface des choses, ils ne se savaient plus être cet arbre invisible, racines au ciel, au pied duquel Gautama avait connu l’éveil, la dignité de Bouddha ! C’était ainsi, il en allait de leur liberté ! N’était-il pas venu pour cela ? Pas plus que Pierre hier, touchant de fidélité et d’aveuglement, Jésus, malgré sa faiblesse, si humaine, si compréhensible, ne serait de force à le dissuader de porter à ses lèvres cette coupe amère ! … La croix, l’arbre mort, préfigurait ce temps déjà là, où la physiologie occulte ne pourrait résister au scalpel de la raison, plus prompt à amputer, à découvrir, à se faire une idée du multiple, à tisser des liens de cause à effet, qu’à contempler la chose en soi, la discrète harmonie de l’univers … Bien avant la venue de Bouddha, dans l’Inde de tous les départs ...