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Affichage des articles du août, 2021

Les œillères de la Raison !

Après Saïgon, Téhéran et Kaboul, il semble bien que le « modèle » occidental soit durablement et violemment contesté, ici et là, hier et désormais ! Les violents rejets se suivent et se ressemblent, provenant pourtant de diverses représentations du monde, qui ont en commun de ne pas accepter celle de l’Occident … Devrons-nous, toute honte bue, nous en faire une raison ? … Certes, si l’expansion territoriale n’est plus au goût du jour, ni de l’opinion, ni surtout, des autochtones, la sanctuarisation des terres occidentales a, quant à elle, de beaux jours devant elle, tant la technologie, petite fille de la rationalité par sa mère la pensée scientifique, est garante de jours tranquilles, sinon heureux… L’effondrement, en effet, viendra de l’intérieur ! En réalité, le processus est en route depuis près d’un siècle. La Raison, socle de l’occident, commence depuis lors à se fissurer, soumise à des forces obscures, inconnues jusqu’alors, qu’elle a elle-même libérées …* Ce qui a

La truite est dans l’eau, mais le poisson, lui, où est-il ? …

Pour tenter de répondre à cette question apparemment saugrenue, il faut tout d’abord constater que, si la truite est une invention de la nature, donc très ancienne, le poisson, lui, est une invention de l’Homme, donc beaucoup plus récente ! … Il faut se rendre à l’évidence, le poisson ne fraie nulle part, hormis dans nos concepts ! … Il est vrai, me direz-vous, que personne ou presque ne se pose ce genre de question, quand celle du prix au kilo nous occupe suffisamment l’esprit … Sans être pointilliste, il faut ici remarquer que le prix au kilo concerne le saumon, le thon, ou bien encore la truite sortie de l’eau, mais jamais Le poisson ! Ainsi, pour en venir à mon sujet, nous employons certains mots qui désignent des ensembles qui n’appartiennent pas au monde sensible … Et s’il fallait un ultime exemple, je vous le demande : qui a jamais vu le taureau ? Certes, vous et moi, avons déjà eu l’occasion de voir un, ou plusieurs taureaux, mais jamais ô grand jamais, le taureau !

Je suis venu parmi vous qui étiez toujours plus nombreux à avoir écrasé la tête du serpent !

A ces mots répondent, je le vois, je le sais, les sourires narquois des uns, la perplexité des autres, quand d’autres encore, songent à tourner la page, au plus vite, et au premier sens du terme ! … Ce comportement est significatif de ce que nous sommes devenus, au prix de l’oubli de ce que nous étions. Il y a des millénaires, nos prédécesseurs à la surface de Gaïa savaient pertinemment ce qu’il advint de ceux des leurs qui avaient écrasé la tête du serpent. Ils auraient été fous de joie d’apprendre qu’un envoyé de ce ciel enfui de la conscience des hommes, viendrait pour les sortir de cette torpeur proche de la mort, les libérer de la prison des sens, de ce corps qui désormais se faisait carcéral. Nos réactions de rejet, d’incompréhension, à la lecture de ces quelques mots, proviennent de nos automatismes… Qui en effet, en entendant ces quelques mots, n’a pas pensé aux serpents qui, hier encore, infestaient nos campagnes, se rebiffaient quand le pied de l’homme se posait par

Hegel à la lumière du Rig Veda !

Qui donc saurait comment il est venu à l’être ? Ce déploiement, comment il est venu à l’être ? Qui l’a créé ou non ? Le témoin du cosmos, au plus profond du ciel, le sait-il, ou ne le sait-il pas ?    C’est par cette interrogation abyssale et paradoxale, si l’on sait qu’elle est censée transcrire une révélation, que se termine cet hymne védique à l’Un, à la genèse du cosmos. Le texte intégral, magnifique, tout aussi intriguant, est reproduit ici en bas de page. Curieusement, cette communication, plusieurs fois millénaire dans sa version orale, resta très longtemps en jachère, tandis que par ailleurs, les commentaires éclairés et les spéculations des brahmanes sur le Veda allaient bon train dans les Upanishad *…   * *     *   Avait-il lu ce texte, ne l’avait-il pas lu ? … toujours est-il qu’un occidental releva le défi au début du XIXème siècle … A cette époque où les allemands ne disposaient pas encore des traductions françaises pour tenter de comprendre ce qu