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Affichage des articles du juillet, 2021

La Liberté au risque de la vie !

Inévitablement, ces sept mots qui claquent comme un étendard au vent mauvais, font penser au cri de ralliement de ceux qui ne sauraient vivre plus longtemps sous le joug de lois dont ils n’ont pas décidé ! Pourtant, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette priorité ne va pas de soi ! Qui ne songerait en effet, confronté à une telle situation, à sauver d’abord sa peau ? Cette inversion dans l’ordre de nos priorités, cette mise à pied de l’instinct, les sept frères Macchabées le payèrent de leur vie, qui moururent, les uns après les autres, dans des conditions atroces, pour n’avoir su renoncer à la liberté de respecter leurs lois ? Ce paradoxe inextricable n’est-il pas bien dans l’esprit de ce peuple qui se fit de l’esprit une spécialité ? … Ce sacrifice, un homme ne l’endura point, mais le pensa, non comme une fin en soi - si l’on peut dire ! … mais comme un moyen, comme une expérience de pensée, comme la preuve de ce que nous excédons très largement notre animalité, cet

Le jeune homme en robe blanche.

Qui s’en souvient ? Pourquoi ceux qui devraient entretenir la flamme de son souvenir, se taisent-ils ? De quoi ont-ils peur ? Sont-ils dépassés par ce mystère ? Ou, craindraient-ils qu’il ne fasse plus recette ? Ou bien encore, ne savent-ils plus rien de Celui dont ils ont hérité ? Laissons-les donc à leur incurie, laissons-les disparaître un par un, sans descendance, au terme d’un combat qu’ils n’auront pas mené … Quant à nous, si nous ne pouvons comprendre le mystère des quelques apparitions de cet illustre inconnu, ce n’est pas par manque d’intelligence, mais bien au contraire par ce trop-plein d’intelligence qui nous caractérise ! Il se trouve que ce paradoxe et notre véritable histoire sont intimement intriqués, nés ensemble, liés jusque dans notre oubli ! … Nous croyions pourtant savoir pas mal de choses sur notre passé, et vous m’opposerez alors Hérodote, Thucydide, et tous ceux de nos contemporains qui, à leur suite, tentent de reconstituer la longue durée, ce

Le chemin des âmes !

Ainsi, l’âme, cette inconnue si familière, aurait à parcourir un chemin ? Oh bien sûr, celui-ci n’a pas grand-chose à voir avec cet autre, qui, par monts et par vaux, nous mène d’un point à un autre, encore que ? … Le souvenir de ce que nous dûmes endurer tout au long de notre vie, a enrichi ce mot d’un sens nouveau, d’images fugitives de ces épreuves où, tour à tour, nous nous illustrâmes ou dont nous sortîmes défaits, sans nul autre spectateur que nous-mêmes … Bien qu’à son sujet, nous ne savons pas trop quoi dire, tout juste décider « qu’elle est belle ! » chez tel ou tel autre, on serait bien en peine de lui donner une date de naissance, ce qui revient à dire que, si elle a toujours existé, nous n’en avons conscience que depuis peu … En Grèce, ce phénomène, cette émergence, sont désormais identifiés quelque part entre Homère et Aristote, à ce moment de notre évolution où certains d’entre nous prirent leurs distances avec les représentations venues d’orient, avec le temps cy

Les temps sont accomplis !

La sentence, pour avoir été longtemps énigmatique, est désormais inaudible … Notre intelligence, ce juge de paix corvéable à merci, ne saurait en effet acquiescer à ce morcellement du temps, à cette mission dont il serait chargé, et pour tout dire à la supercherie des causes finales … Certes, force est de constater qu’avec le temps qui passe, l’évolution ne laisse rien en l’état, pas même nos opinions, et, depuis que nous avons augmenté nos représentations de la longue durée, une image kaléidoscopique nous tient tout à la fois lieu de genèse et de destin : c’est celle de ce petit primate recroquevillé, qui lentement se met en marche, se déploie, pour se retrouver dans sa posture initiale devant un écran d’ordinateur … Notre intelligence ne peut en effet pas rendre compte de ces temps accomplis, et ce, pour une bonne raison, c’est qu’elle n’y avait pas voix au chapitre ! … Pour le dire autrement, elle attendait son tour sous l’horizon de l’Histoire … Nous n’en savons plus rien

Les imposteurs !

Ils ont commencé par vider le ciel des anges et des hiérarchies célestes, ils ont vidé les évangiles de leur contenu, et finirent par vider les églises ! « Ils », bien entendu, ce ne sont pas ces âmes innombrables, admirables, qui, depuis des siècles, ont sacrifié leur légitime désir de comprendre, leur esprit critique, les quelques plaisirs que la vie aurait pu leur réserver, et pour finir, leur vie tout entière au service des autres … Qui sont-ils alors ceux-là, qui maintiennent tant bien que mal les apparences, le faste, les rituels inexpliqués, les édifices les plus voyants, alors qu’à l’intérieur de ceux qui voulaient, hier encore, croire à la bonne nouvelle, tout s’est écroulé ? Savent-ils ceux-là, ce qu’il en est réellement du mystère du Golgotha, et en ce cas, pourquoi ne partagent-ils pas ce savoir ? … ou bien sont-ils indigents, couards, au point de laisser Jésus, cette dépouille de Jésus-Christ, aux charognards qui, à leur différence, ont de la suite dans les idées ? …

Pour dépasser Descartes et Spinoza !

Quel orgueil ! Quelle prétention ! J’entends déjà votre réaction et la comprends ; cependant, par ce qui suit, vous verrez qu’il ne s’agit nullement de dévaloriser ces phares de la pensée occidentale, mais plutôt de vous proposer une expérience de pensée inédite qui consisterait à les changer de contexte culturel, de référentiel, pourrions-nous dire ! … Pour ce faire, je commencerai par une image : là où ils furent aperçus et statufiés par l’histoire de la philosophie, dans cet espace-temps européen du XVIIème siècle, je vois pour ma part deux rats en cage … Alors là, la mesure est comble, me direz-vous ! Quand bien même les rats sont considérés comme des êtres très intelligents, il y a cette situation saugrenue, surréaliste, cette cage imposée à deux penseurs de la Liberté. Eh bien, contre vents et marées, contre toute bienséance, je maintiens cette image, car elle va me servir à expliquer mon point de vue ! L’un et l’autre ont dû intégrer, "faire avec", l’enseig