Que sommes-nous venus chercher ici-bas ?


La question est biaisée, je vous l'accorde ... et par son présupposé, un brin provocatrice pour beaucoup d'entre nous ... "fermée", tout simplement, dirait-on sans autre émotion dans le milieu froid des sondages qui savent si bien manipuler l'opinion au service de leur commanditaires ...

Question pour question, celle que posa la Sphinge à Œdipe, qui conditionne nombre de nos actuelles croyances, "à l'insu de notre plein gré", était-elle bien plus honnête ?

Un bref rappel des faits : la sphinge donc, demande à Œdipe, "quel animal commence sa vie à quatre pattes, la poursuit sur deux pour finir sur trois ?

La question "ouverte" eut été : qu'est-ce que l'Homme ?

Mais le mythe, ne cherche pas une vérité absolue, intemporelle, et qui serait indépendante de notre circonstance ... non, plastique, il se fait à la fois témoin et formateur du psychisme de l'Homme à un moment donné de sa lente et chaotique évolution.

Le référentiel proposé, d'emblée se fait étroit ! ... et qui plus est, sournois, car quel animal, de mémoire d'homme, se redresse-t-il assez longtemps pour nous concurrencer en cette posture, à part le suricate qui, pour être adorable, ne se distingua pas dans la production littéraire, et n'a de cesse que de "retomber sur ses pattes" lorsque tout danger semble écarté ? ... reste le stade ultime et incontestablement différenciateur des trois pattes, dont l'une provient manifestement d'une mutation qui n'a rien de génétique ? ...

La réponse est dans la question ! ... au moins pour nous ...

Tout bien considéré, l'énigme que pose la sphinge à Œdipe ressemble étrangement à un test de QI, à la mode stalinienne, il est vrai, en ceci que l'interrogatoire propose, que dis-je ? susurre à l'oreille sanguinolente, la réponse qui s'impose.

Vous me direz qu’Œdipe ne saignait pas des oreilles, non, effectivement, mais, au bout du bout, il finit par se crever les yeux ... nous reviendrons sur cet aveuglement volontaire qui sanctionne brutalement et cruellement celui involontaire de toute une vie vécue en l'absence de volonté propre ...

Un homme au moins ne s'est pas trop torturé les méninges qui, à défaut d'avoir rencontré la sphinge, avait dû faire face aux monstrueux fantasmes de son enfance ...

Cet homme fit l'impasse, forme et fond, sur cette question embarrassante, trop empressé qu'il était d'asservir le reste du mythe au service de sa rédemption, ce filon prometteur, pour peu qu'on veuille le voir par le petit bout de la braguette ...

La question n'est pas de dénoncer celui qui voulut diluer les images encombrantes de sa singulière expérience juvénile dans un universel d'autant plus accueillant qu'il ne se donnait plus à comprendre, mais de tenter de comprendre pourquoi cette misérable imposture a pu faire époque!

Passons!

Si l'on veut bien s'attarder à cet instant où tout bascule, où l'évolution, sans prévenir, fait un saut immense, mais pour autant discret, à l'abri de nos yeux imbéciles, ne laissant de son passage nulle mandibule, moins encore de tessons de poterie, l'on s'aperçoit que tous les prédécesseurs d’Œdipe, pour qui cette question était vraisemblablement inepte, tordue, n'auraient su dire ce qu'était l'Homme, ce concept abstrait et hivernal, mais le voyaient encore d'un œil émerveillé dans un monde qui excédait de beaucoup la forme sensible où il se signalait de temps à autre ...

Cet œil s'est refermé, il en allait de notre liberté, et les retardataires, "bien sagement", s'en sont allés ...

Pour faciliter la compréhension aux hommes pressés que nous sommes, le mythe dit que la sphinge les a déchiquetés ...

Au nouvel homme, à celui qui sait répondre à la question qui contient la réponse, à celui qui ne sait rien de son destin, qui n'a jamais rien vu venir, coupé du monde suprasensible, la sphinge demande insidieusement à Œdipe ce qu'est devenu l'Homme au moyen d'une bande dessinée sommaire en trois actes où il ne lui reste plus qu'à remplir la bulle conclusive.

Somme toute, cela ne fut jamais aperçu, Œdipe est un précurseur, un moderne, spirituellement continent, sans effort apparent ... et pour qui, cela va de soi, l'homme est un animal évolué, une cerise sur le gâteau, aperçu à intervalle régulier, le dimanche matin dans les pâtisseries, et pour ceux qui ont un peu de temps, dans le court intervalle qui sépare la naissance et la mort ...

Œdipe, un "moderne" ! ... j'entends les ricanements ... que dis-je, les éclats de rire, à gorge déployée ...

Avant de laisser les restes de votre mandibule désarticulée aux prochains anthropologues qui ne sauront rien, jamais, de votre émotion soudaine, il conviendrait, ne pensez-vous pas ? que chacun dise ce qu'il entend par "moderne".

Et de ce pas, où, se trouve, selon lui , la frontière entre ce qu'il appelle les "modernes" et "ceux d'avant" ... clarification qui pourra préciser ce que sont ou ne sont pas les uns et les autres ...

Soit! ... en l'absence de réponse spontanée, je dirais que pour moi, la frontière résulte d'un constat plus ou moins tardif d'une tension devenue insupportable, des lors, qu'il s'agit de stabiliser une situation où l'avenir commençait à prendre un peu trop ses aises dans un passé qui ne renonce pas à son avenir.

Il me semble qu'à cet égard, pour être floue, non étanche assurément, la frontière définitive entre les hommes du passé et nous-mêmes qui nous disons "modernes" doive être largement repoussée dans le temps, n'en déplaise aux "Lumières", en ceci qu'elle fut établie tardivement mais définitivement par la querelle nominaliste.

Et puisque nous en sommes à repousser les frontières, quitte à perdre encore quelques lecteurs du présent qui ne veulent rien savoir au passé, la réponse d’Œdipe à la sphinge, pressé d'en finir avec cet obstacle qui le sépare de son ignorance abyssale, de ce destin qui va le broyer, n'est-elle pas "pain béni" pour le nominalisme, pour cette querelle qui enflamma tout le haut moyen-âge, jusqu'à menacer de faire partir en fumée le dogme de la trinité ?

Afin de détendre l'atmosphère, ceux qui connaissent mon origine lyonnaise diront que je pousse un peu loin le bouchon ... Œdipe ne s'était manifestement pas emparé du problème général de la connaissance, j'en veux pour preuve que tout au long de sa pauvre vie, la nôtre est-elle bien plus riche ? ... qu'il ne doute, ni se doute, de rien, c'est même à cela qu'on le reconnaît, aurait ajouté une mauvaise langue qui ajouta tant à la langue française !...

Ce qu' Œdipe dit de l' Homme n'a à l'évidence pas grand chose à voir avec une quelconque idée que le monde spirituel en aurait eu, avant même que la sphinge n'y fut admise... non, Œdipe ne fait confiance qu'à l'idée qu'il s'en fait, que sa réflexion produit à partir du message que sa vue lui rapporte des événements extérieurs.

Je ne vous dis pas qu'il a conscience de ce "mécanisme" ... combien d' Œdipes, de ce point de vue, s'attardent encore parmi nous ?... mais de ce que l'on peut déduire de sa réponse, misérable, réductrice, bref, de ce qui en tout point serait la nôtre !...

Vous avez dit "nominalisme" ! ...

Au point où nous en sommes de notre oubli de ce qui compta dans la genèse de nos représentations, on pourrait remplacer "nominalisme" par "bizarre" car, à part Sacha Guitry, je ne sais pas qui aurait pu remettre ce mot à la mode...

Mais il en décida autrement, s'en tenant à "bizarre", tout en disant, de manière subliminale, à celui qui a des oreilles pour entendre, l'abîme qui sépare désormais nos principes dont nous imaginons qu'ils sont les nôtres, de la vie telle qu'elle va, décontaminée de la complexité des empêcheurs de tourner en rond ...

Alors, une dernière fois et pour la route, goûtons cet instant où tout bascule, où la vie s'allège sans préavis du discours qui l'accable : "je suis contre les femmes, tout contre !" ...

Le nominalisme est une crise existentielle de la chrétienté grosse alors d'une expansion continue, une contraction soudaine dont est sortie ce que nous appelons "la modernité", sans le concours de Socrate, aux abonnés absents ... cela se passe à cet instant crucial où l'Occident, alors au sommet de son élan messianique, se retourne sur lui-même, comme pris d'un vertige soudain, doute de tout savoir, à commencer par le sien, et plus encore de son véhicule, le langage ...

N'est-ce pas ce dernier, qui, dans sa toute puissance, se sachant indispensable, hors de tout contrôle, a inventé ce qui de toute évidence n'existe pas en dehors des signaux que nous nous adressions dans des situations de stress : "l'Homme", "le lion", l'arbre ?

Tout bien considéré, lorsque le temps nous est donné de nous passer du langage et de ses simplifications, la seule réalité observable, n'est-ce pas l'infinie diversité des formes ?

Pour les nominalistes, " l'Homme" est donc une invention de l'homme pour parler de lui-même quant il ne veut pas ou n'a pas le temps de s'attarder à l'autre, dans sa diversité, une commodité de langage en somme! ...

Mais, si nous revenions un peu à cette scène étrange, où les prédécesseurs d'Œdipe disparaissent aussitôt qu'apparus ... d'eux on ne sait pas grand chose, si ce n'est qu'ils avaient échoué à l'examen et furent rayés de l'histoire sans trop de ménagement.

La sphinge, n'est pas d'humeur à plaisanter avec ces attardés qui lui rappellent trop sa propre décadence, car il en est du monde spirituel comme du monde sensible : tout s'écoule ! ...

Bonheur ou malheur ? ... Eux au moins, diront les mauvaises langues, n'eurent pas le temps de tuer le Père avant que d'entrer dans le lit de leur mère ...

Qu'avaient-ils donc de si différent ceux qui ne reconnurent pas l'Homme dans cette gesticulation lente et incertaine entre deux néants ?

Eh bien, à la différence d'Œdipe, ils n'avaient pas les pieds enflés !...

Je vois d'ici votre sourire narquois, mais, avant de voter avec les vôtres, plus emmurés encore que les berlinois de jadis, écoutez plutôt ceci : dans la forêt mythologique qui s'étendait alors sur plusieurs continents, à chaque fois que vous croisez un boiteux, un pied enflé, un faible du talon, sachez-le, un serpent n'est pas loin qui gît la tête écrasée, restes d'un ultime combat au terme duquel l'humanité entama une mue décisive ...

L'ancêtre de la police scientifique, je le clame haut et fort, s'appelle "mythologie" !

Mais, en cette provocation, je revendique un maître : Lucien Jerphagnon *, habituellement plus nuancé, s'était un jour avisé que la mythologie est, tout bien considéré, rationnelle, en ceci qu'elle se veut explicative des mystères de ce monde.

Si c'est une manière de l'apprivoiser, de se l'approprier, j'accepte bien volontiers ce mariage contre nature. Ce qui compte avant tout, c'est qu'elle délivre enfin son message sur ce que nous étions, avant d'être ce que nous sommes !

Alors, en ces temps indistincts, qui mieux que Prévert pour un inventaire où tueurs et victimes du serpent, tout mélangés, nous parlent d'un monde qui eut la grâce de s'effacer afin que le nôtre advienne ...

Après avoir tué Python, Apollon institue au temple de Delphes la "Pythie", service minimum, à qui désormais revient la charge de savoir ce qui se passe au dessus de nos têtes, tandis que la nature se dérobe sans préavis au regard des hommes ... Artémis a compris le signal, prend le voile et entre dans le nouvel ordre cosmique.

Cadmos, frère d'Europe, trucide celui qui interdisait l'accès à la fontaine de Castalie et sème les dents du monstre dans Chton, terre fertile en émotions, toujours au bord des larmes et qui le dispute à Gaïa, pour ce qui est de mettre au monde des monstres ... Python n'est pas Ouranos, et à défaut de titans, voici la génération spontanée des hommes qui naissent tout en armes, et commencent à se battre entre eux faute d'ennemis en vue ...

Du Monty Python avant la lettre ! ... il est vrai qu'ils sont devenus mythiques ...

Le burlesque de cette scène n'est-il pas un bon prétexte pour négliger le miroir qui nous est ainsi tendu ?

La forêt mythologique, en ces temps où les hommes étaient trop peu nombreux pour contester ses droits, recouvrait des terres sur lesquelles le soleil ne se couchait jamais.

Krishna, dans le sous continent indien, inaugure une nouvelle ère en tuant le serpent Kali, avant, sur le champ d'une autre bataille, d'abolir la sempiternelle loi du sang, prélude au deuxième amour, celui de l'autre, du différent, selon un épisode qui restait à écrire en d'autres lieux, en d'autres termes, en temps voulu ...

Après une dernière rebuffade, une dernière morsure, le serpent cosmique se retire de l'homme, l’œil spirituel se ferme, c'est l'instant où tout bascule ! ...

Eurydice, mordue au talon, gagne son séjour en enfer, c'est-à-dire ici bas ... car, en Grèce, l'enfer, l’Hadès, sous la pression démocratique d'une nouvelle exigence, le salut individuel, a migré du sous-sol au plancher des vaches ... C'est l'époque où, à l'autre bout du continent mais pas des consciences, Gautama dit le Bouddha, n'a pas de mots assez durs pour ce monde de douleur ...

Alors, Pythagore et les siens décident de ne plus trop s'attarder dans ce monde où pour naître, il faut oublier, de se remémorer le cycle de leurs vies passées, d'en saisir enfin le sens qui permet de s'en échapper.

Quant au talon d'Achille, il se souvient encore pour deux, sachant l'inéluctable décadence des mythes, de ce combat victorieux d'où il ramena néanmoins une certaine fragilité...

Alors, nous tombe du ciel Héphaïstos, jeté au bas de l'Olympe pour une faute aussi mal définie que le péché originel ... mal réceptionné, il boite à vie ... Adam devra éviter de se tordre la cheville entre deux sillons ...

Mais alors, une nouvelle question se pose : dans l'inventaire qui précède, la présence d’Héphaïstos, ne vous a-t-elle pas semblé incongrue ?...

Elle l'est, c'est elle pourtant qui peut permettre de soulever un pan du voile de ce mystère, ce saut psychique de l'humanité dans cet inconnu qui nous est devenu si familier ...

Héphaïstos est boiteux, non pas parce qu’il fut mordu par le serpent, mais parce qu’il fut chassé du monde spirituel, défenestré de l'Olympe ...

Y aurait-il là comme une correspondance ? ... une pierre de Rosette ?

Car enfin, il se serait démis une épaule, cassé une côte, pété un fémur, je ne vous dis pas, mon explication en eut été bancale, mais, le mythe y insiste, Héphaïstos, c'est le boiteux !

Bon, il y a bien une chute, un peu comme dans la Genèse ... une blessure à la cheville, comme il est de bon ton pour les héros de ce coté-ci de la méditerranée , mais manque le serpent! ...

Eh bien, pas tout à fait ! ... mais là le mythe se fait hermétique, car le sperme de notre boiteux éjaculateur précoce, s'écoula un jour de la cuisse d'Athéna qui s'était refusée in extremis à l'assaut du bancale, et de là, s'égoutta, dégoûtant, sur Chton, sur cette terre fertile, prête à toutes les aventures, dont il naît, cette fois-ci, non pas des autochtones, des semés, des hommes en armes, mais Erichtonios, l'homme-serpent ... un des fondateurs d'Athènes et qui, si j'ose dire, n'a pas les deux pieds dans le même sabot, autochtone certes mais qui garde un œil sur le monde d'en haut...

Pour tenter de comprendre ce qu'il a bien pu se passer à la frontière entre deux mondes, que nous reste-t-il en dehors de la mythologie qui ne se livre pas si facilement aux mains grossières de ceux qui ignorent tout de leur naissance ?

Un homme ... et il est enfin temps de le citer !

Celui qui peut le mieux nous parler de ce temps incertain, ce premier des philosophes, malgré l'omerta entretenue par l'histoire de la philosophie rédigée par les vainqueurs du serpent et qui reniaient leur origine, ce transfuge, cet homme qui passait encore allègrement la frontière entre les deux mondes, c'est Phérécyde de Syros.

A ce premier parmi les siens à réfléchir de manière rationnelle au mystère de l'imbrication du bien et du mal, apparaissaient encore des images ... lorsqu'il essayait de démêler l'inextricable enchevêtrement des phénomènes naturels entre ce qui est apparemment bénéfique et ce que nous jugeons de prime abord délétère, le serpent Ophionus lui apparaissait.

Non pas comme nous pourrions le faire apparaître mentalement pour illustrer un concept par l'image de cette créature qui provoque du dégoût chez la plupart d'entre nous, mais comme une vision réelle.

Avant d'être "chassés du paradis", avant que "la nature n'aime à se cacher", avant qu'Isis et Artémis ne prennent le voile du nouvel ordre cosmique, avant que nous n'ayons plus que nos yeux de chair pour nous faire notre opinion, avant que notre œil spirituel ne se ferme provisoirement, avant que la nature ne nous enferme à l'extérieur d'elle-même, afin que nous n'ayons plus d'autre choix que de goûter au sentiment doux-amer de la liberté, la relation de l'homme au monde se faisait par le serpent qu'il sentait s'animer en lui pour rejoindre les cieux.

Sans transition :

"Nous n'avons plus accès au réel, et, dans un certain sens, c'est tant mieux, car dans le cas contraire, si le monde était transparent, qu'aurions-nous besoin de prévoir ? ... qu'en serait-il du merveilleux édifice de la physique quantique? ... notre connaissance est l'enfant de l'opacité que le monde nous oppose".

Ainsi ai-je tenté de traduire le plus fidèlement possible la pensée de Michel Bitbol, épistémologue, confronté à l'énigme du monde quantique **

Je souhaiterais toutefois ajouter une interrogation : la connaissance, si elle est à l'évidence le résultat de notre expulsion de la nature, est-elle bien un but en soi, ou bien plutôt, un moyen de développement ce qui nous fait homme : la conscience ?

Si, comme je le crois, nous devons demain, lorsque le moment sera venu pour chacun d'entre nous, affronter le monde spirituel, de quoi nous servira la connaissance ? ... c'est en toute conscience que nous franchirons le seuil, sinon que veut dire cette quête d'immortalité ?

Sommes-nous justifiés à exiger ce que nous ne saurions définir ?

Epilogue :

L'Heure était venue des métamorphoses et de la liberté ... l'Homme a écrasé la tête du serpent, ce cordon ombilical qui le reliait au monde spirituel, il le fallait! ... Son œil spirituel s'est refermé, il le fallait!... le Père, bientôt ne fut plus aperçu, nulle part, ni au ciel ni ici-bas, en aucune de ses manifestations, car telle était sa volonté, au risque d'être bientôt oublié, voire même nié, il le fallait! ... où aller désormais ? ... Gaïa, notre mère terrestre, sensible, comme il en va en principe de toutes les mères, était là qui nous tendait les bras ...
A la fin du mythe, Œdipe se crève les yeux. Est-ce pour tenter de revoir en esprit?...Il fut dit d'Homère qu'il était le poète aveugle. Ce qui est sûr, c'est que les confréries d'aèdes s’entraînaient à la transe rythmique dans l'obscurité totale.



* Lucien Jerphagon, rencontré à l'occasion d'une conférence sur Google, tout en retenue, comme ceux qui ont beaucoup à retenir, mais ne renonce pas de temps à autre à la gourmandise d'une courte provocation à destination de ceux qui ont bien retenu leur leçon ...

** Michel Bitbol, épistémologue, à découvrir sur Google dans " Philosophie de la physique quantique" ... France Culture, 55 minutes, 29/04/2017 ... à consommer sans modération! ... à son propos, je me pose cette question : l'intelligence est-elle une jouissance ou une souffrance ? ...

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