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Ils ne savent pas ce qu'ils font ! ...

Dans nos actuelles représentations, comme toujours empressées d'aller au plus pressé, point de distinguo entre catholicisme et christianisme, le premier entraînant manifestement le second dans sa débâcle ! "Ne jette pas le bébé avec l'eau du bain !" Née d'une observation quasi-scientifique effectuée sur la longue-durée, éminemment respectable par conséquent, cette expression populaire pourrait nous inciter à un peu plus de circonspection, au moins depuis que l'eau du bain, l'Eglise en l'occurrence, ne coule plus de source et ne remplit plus les bénitiers !  A qui la responsabilité ? Faire le procès de l'Eglise romaine est devenu chose facile, la documentation est là, pléthorique, accablante, et l'on ne risque plus sa vie à cet exercice, comme ce fut le lot, il faut saluer leur courage, de tous ceux qui, au fil des siècles, avaient cru comprendre quelque chose au message du Galiléen, sans trouver jamais aucune correspondance avec le piètre spect

La vie après la mort ! ... Chaque époque eut son discours ! ... La nôtre aurait-elle dit son dernier mot ?

Pendant des millénaires, les prêtres, cette toute première forme identifiée de pouvoir absolu, détinrent jalousement la clé du mystère de ce monde invisible dont notre espèce aurait été chassée, expulsée, au moins selon les dires de la mythologie grecque et de la Bible, responsables longtemps, l'une et l'autre, de nos représentations craintives ou douloureuses, désormais abandonnées au profit d'une hypothèse paradoxalement plus valorisante, en ceci que certes, nous serions des primates, mais ô combien évolués ! Père involontaire de cette fable récente, Darwin n'est plus parmi nous! Imaginons alors cette scène où il retrouve Adam adossé à l'arbre de vie, inconsolable, l'apostrophant ainsi : "Pauvre pomme, ne sais-tu donc qu'un petit chez soi vaut mieux qu'un grand chez les autres ?" Ca c'était avant, mais parle-moi de moi, y a que ça qui m'intéresse ! ... ... Et puisque je te tiens, laissons là ces contes pour enfants, et dis-moi plutôt

"Dire : je suis cartésien!" ... Est-ce que cela a encore un sens ? ...

Dégainée à tort et à travers par ceux qui, bien souvent, ne savent rien ou pas grand chose de Descartes, le parfois si peu cartésien, la formule a paradoxalement fait florès ! N'insistons pas sur l'atomisation du "bon sens" devant le spectacle du monde quantique, elle n'a pas encore envahi les représentations ! ... Mais, revenons-en à ce qui a toujours cours dans les conversations de comptoir comme dans les dîners en ville ! Ce réflexe "attendrissant" des démunis face à la complexité du réel, ce label autodécerné qui, sans examen aucun, donne du poids à votre propos, signale à tout le moins que Descartes a marqué les esprits, à défaut de les enrichir ... A l'orée du XVIIème, s'incarnèrent dans un mouchoir de poche temporel, Descartes et Galilée ! Que nous reste-t-il de ces deux guides de la transhumance humaine en quête de nouveaux pâturages ? En réalité, beaucoup plus que quelques souvenirs épars, caricaturaux, surnageant dans un océan d'oub

La cause finale, qui y croit encore à part les joueurs de loto ?

Confrontée à la complexité du vivant, surfant hier encore sur l'engouement de l'opinion médusée, la physique connaît à son tour l'inévitable ressac, au point de mettre un genou à terre, d'admettre que la raison d'être de notre oeil réside, non dans sa subtile édification, son inexplicable émergence, mais dans sa finalité qui est de découvrir ce cosmos qui l'édifia, quand bien même, nouveau mystère, cette contemplation s'accompagne de nombreuses restrictions ! Pour d'autres organes nous servant d'interface avec le cosmos, nos poumons, par exemple, l'air de rien, nous admettons également une cause finale ! Mais, pour nous-mêmes, nous ne saurions faire le pas, sous peine d'être sitôt couverts d'opprobre, accusés de vouloir remettre à l'honneur des représentations honnies qui n'avaient d'autre but que de nous asservir ! ... La cause finale, cette représentation qu'il s'agissait d'abattre ! Assurément Descartes n'ét

Entre notre bon sens et le contre-intutif, sommes-nous sommés de choisir ?

En effet, ce monde totalement contre-intuitif, qui, non content de squatter notre intimité, se plait désormais à défier notre bon sens, est-il, lui, fidèle à lui-même, tandis que notre regard sur le monde n'a cessé d'évoluer, "réduit" depuis deux ou trois mille ans à notre seul oeil physique, ce bijou de technologie cosmique ? Cohérence, incohérence, décohérence, où en sommes-nous ? C'est à n'y plus rien comprendre ! Sous le diktat de notre seul regard, ce monde jusqu'alors invisible, en proie à une perpétuelle agitation, chaotique dirions-nous, devient soudain cohérent, ordonné : ses éléments fébriles "décident" alors, bien "sagement", d'être ici ou là, et non plus ici et là, de se déplacer de manière identifiable et non selon l'improbable trajectoire d'une onde de "probabilité de présence" ... Bref, une fois réglé comme il convient sur notre manière de voir les choses, on peut enfin juger sur pièces ! Cette souda

Nous nous sommes arrêtés en chemin ! ...

Nous ne le savons pas, mais nos représentations, en très grande partie au moins, ne sont pas les nôtres ! La géologie du psychisme reste une discipline à inventer ! Elle aurait pour but d'établir les interactions entre les différentes couches sédimentées dans les profondeurs de notre infraconcient, et nos actuelles représentations, à supposer que ces dernières soient clairement identifiées ... Parmi celles-ci, celle qui y fut déposée au XIIème siècle, connue des seuls spécialistes sous le nom de "crise nominaliste", est très certainement celle qui détermine largement notre actuel rapport au monde spirituel, aussi ténu soit-il ... "Nominalisme !" ... Ne partez pas ! Les choses sont beaucoup plus simples que ce qu'il se dit dans l'entre-soi des spécialistes ! Le XIIème siècle se réveilla avec cette question étrange : "De quoi parlons-nous exactement ?" En d'autres termes, le langage, qui a pour seule fonction apparente de comprendre

Chassez le surnaturel, il revient au galop !

C'est un fait avéré, nous sommes très intelligents, à tout le moins beaucoup plus que ceux qui imaginèrent des dieux à leur image pour expliquer le mystère du monde ! ... Qui plus est, nous avons récemment décidé de nous passer du seul qui, cahin caha, avait su s'adapter à nos représentations minimalistes, à notre morale toujours plus exigeante, ce, en vue de découvrir les lois qui sont à l'oeuvre derrière le décor, résolus à ne retenir que ce qui peut être prouvé et éprouvé, protocole auquel ces créations nées de notre inquiétude ne pouvaient que se dérober ... "C'est prouvé scientifiquement!", la nouvelle ordalie ! Une fois oubliées les rodomontades d'un XIXème siècle qui affirmait avoir tout compris, vinrent les réels succès du XXème que nous ne tardâmes pas à mettre en musique ... Mais soudain, patatras, deux ou trois clichés pris en infrarouge et voilà les nôtres qui s'envolent, tandis que l'univers mystérieux de nouveau se dérobe ! En résumé

"Chez Platon, tout est bon !" ...

Certes, mais chacun a son morceau préféré ! L'un d'entre eux avait suffi à nourrir un discours qui, pendant des siècles, nous fit courber l'échine ! Il s'agit seulement de l'entame d'une allégorie "connue" sous le nom de mythe de la caverne ...  Puis, comme on ne peut vivre éternellement sans se redresser, on avait fini par oublier ce lavage de cerveau avant d'avoir à prendre position dans l'interminable débat qui opposa les Darwinistes et leur progéniture créationniste ... Quand, dans ce brouhaha qui n'en finissait pas, l'hypothèse glacante d'un philosophe venu du nord vint subitement refroidir les ardeurs ... La question de notre origine, lui, il l'avait tranchée façon jambon d'York : la "simulation", voilà notre véritable mère primordiale ! Ainsi, braves gens, ne cherchez pas plus loin : de notre origine céleste, ou à tout prendre terrestre, que nenni, rien de tout cela ne subsiste ! Chaque époque a ses révélati

Les premières tombes intentionnelles, ou quand la mort n'existait pas !

"Les hommes meurent parce qu'ils ne sont pas capables de joindre le commencement à la fin !"   (Alcméon de Crotone, Vème siècle avant J.C.) Entre cette sentence mystérieuse et le mystère des premières "tombes intentionnelles", plusieurs dizaines de milliers d'années se sont écoulées ! ... Alcméon, ce témoin essentiel, ce témoin oublié de l'oubli de ses contemporains quant à ce qui précède et ce qui suit cet instant fugitif  que nous appelons "notre vie" ! ... Que penser de ces mortels pour qui la mort n'existait pas ? Mais tout d'abord, revenons au message de ces tombes !  A qui était-il adressé ?  "Intentionnelles", ainsi en décidèrent les archéologues, car leur aménagement évident écarte toute hypothèse d'un mouvement de terrain bienveillant pour ces quelques restes, et indiquent une intervention humaine ... Qui plus est, le mort est enterré en position foetale, et son squelette conserve des traces de pollen ou d'ocr

D'un miroir l'autre, qui sommes-nous ?

Elle y aura mis un certain temps, mais notre origine céleste a désormais fait long feu, remplacée à la va-vite par le singe qui s'attarde encore dans les représentations de la plupart d'entre nous ! Mais l'heure n'est plus aux Elohim, au mythe ou à la spéculation, car notre moderne géniteur, c'est l'algorithme !  Anthropomorphique certes, puisque c'est nous qui l'avons créé, mais prometteur en diable d'une nouvelle absence de liberté ! Donc, après des milliers d'années à nous remettre de la chute ou de l'expulsion, après quelque deux siècles à faire cavalier seul dans des étendues dépourvues du moindre arbrisseau, nous voilà désormais observés par une intelligence qui nous aurait devancés dans l'art de la simulation, autrefois réservé à ceux qui voulaient échapper au service militaire obligatoire ! ... Flash back ! Quand bien même cela provoque chez nous un sourire idiot, il faut se rendre à l'évidence : ceux qui nous ont précédés pen

Seul Einstein aurait pu comprendre Jacob Boehme !

Lorsqu'à l'orée de ce XVIIème siècle "géométrique" qui nous annonce, Jacob Boehme affirma avoir assisté à des faits remontant aux premiers pas de l'Homme terrestre, on lui objecta plus ou moins malicieusement : "vous y étiez?", ce à quoi il répondit sans sourciller : "oui, j'y étais !". Au XXème siècle, Jean-Pierre Vernant, peu suspect d'accointance avec un quelconque ésotérisme, a cette belle et intrigante description à propos d'Homère lorsque celui-ci, avant toute chose, avant toute déclamation, requiert l'assistance des muses, ces filles de Mémoire : "Il se rendait ainsi présent au passé!" ... Quelles que soient nos croyances, ces deux exemples pour le moins intrigants, contre-intuitifs, réclament une réflexion approfondie sur notre actuelle relation à ce que nous appelons "le temps" ! Le temps vectoriel et le temps cyclique ! On peut dire que le temps vectoriel est la marque de fabrique de l'Occident,

Grâce à la physique quantique, ce que nous ne voyons plus depuis des millénaires, nous pouvons le concevoir !

Il est des questions que nous préférons éviter ! Passe encore pour la vie,  je dis bien "pour la vie" et non pour "notre vie"! ... La tendance du moment est d'éluder la question de son "pourquoi" en consacrant toute notre attention à son "comment" ! De ce point de vue, nous avons fait d'énormes progrès, au point de nous demander si les conditions qui furent réunies à la surface de Gaïa sans que nous en soyons informés à l'époque, auraient pu décider à notre insu de tenir un colloque sur une autre planète ... Voilà pour le présent ! De ce qu'il peut bien se passer avant notre conception, nulle nouvelle ! De ce qu'il advient de nous après la mort, les discours sulfureux des hommes de chaire ont fait long feu ! ... Alors, nous reste un drôle de choix entre : la résignation, l'oubli, un vague espoir, ou les témoignages de ceux qui, pour avoir vécu une expérience de mort imminente, n'en sont pas revenus tout en étant à nouv

Nos "racines", ou quand les déracinés se raccrochent aux branches ! ...

L'époque est incertaine et l'Occident soudain s'affirme judéo-chrétien ! ... C'est du moins le discours d'une petite minorité, mais ils n'étaient pas beaucoup plus il y a cinquante ans, quand il s'agissait de se débarrasser de ce qu'ils estimaient alors être des oripeaux ? Qu'en est-il vraiment des racines judéo-chrétiennes de l'Occident ? A ces beaux-parleurs qui, indisposés soudain par ce présent délétère, se raccrochent aux branches qu'hier encore ils n'hésitaient pas à scier par pur conformisme, faut-il commencer par rappeler que cette expression est un abus de langage, un raccourci qui ne mène nulle part, car, pour être exact, elle désigne, non point des racines, mais une racine et un premier greffon ... Et puisque soudain inquiets d'un avenir si prévisible, ils s'intéressent à ce moment crucial de notre histoire, on ne saurait trop leur recommander de lire les épitres de Saul de Tarse, devenu Paul, principal propagateur de l

L'Occident, cet enfant rebelle de l'Orient ! ...

Bien que rongé de l'intérieur, assailli de toute part, l'Occident, n'en déplaise à certains empressés, ne disparaîtra pas demain ! Pour autant, le temps ne serait-il pas venu de relativiser cette fantastique aventure, de prendre conscience de ce qu'elle a d'anormal, d'atypique, de "surgissant", au regard du temps long de l'évolution ? Il nous faut donc contextualiser, rechercher ce qu'il y avait de nécessaire dans cette civilisation, hier encore donneuse de leçons, devenue clivante, qui certes, suscite ici et là encore beaucoup d'envie, mais déclenche tout à la fois le mimétisme des uns et le rejet violent des autres ! Les causes de ce rejet sont multiples, mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est ce sentiment trouble de ceux pour lesquels nous faisons figure d'exilés ! L'exil occidental ! Cette expression qui semble nous convenir comme un gant, ne nous était pas initialement destinée, mais désignait plutôt aux futurs i

D'Ulysse à Jésus, ou l'odyssée de l'espèce humaine !

De prime abord, ce rapprochement peut paraître insolite! En effet, si l'un fait toujours parler de lui, à tort et à travers, comme seule la rumeur en a le secret, on en sait moins encore, et pour tout dire plus grand chose, de cet Ulysse qui, selon le poète à son tour oublié, "fut heureux et fit un beau voyage!" Pour autant, aucune agence n'eut jamais l'idée d'en faire un produit promotionnel, un remake pour nostalgiques en panne de présent, ou bien encore lassés des piscines embarquées et de ces dîners où, déguisés, on fait comme si ! ... Pour en revenir à ce Jésus, force est de constater que, bien que réduit à l'os par les charognards de tous poils et de toutes plumes, affublé désormais de nos insignifiances, il conserve intact un certain don de séduire, la presse croustillante en panne de sujets, quelques romanciers sans talent, ou bien encore quelque intellectuel nostalgique de l'ardeur des combats enfuis, à l'affût d'un reste à gratter, hi

Le Big Bang serait-il en train de faire pschitt !

Au train où vont les choses, de cette déjà vieillissante croyance scientifique, il ne nous restera bientôt plus que trois onomatopées ! Alors, avis aux créateurs de bande dessinée et autres caricaturistes, il y a du grain à moudre ! Ceci étant, il y avait déjà quelques petits problèmes, comme la tension de Hubble, la lumière fatiguée, les constantes inconstantes, ou bien encore cette fissure dans la marmoréenne relativité générale, narguée, figurez-vous, par quelques galaxies fantasques, débridées, ne dansant pas en rythme, et que l'on s'empressa de colmater avec de la matière noire ... Il y avait aussi cette expansion capricieuse qui, à l'approche d'un carrefour improbable, se mit à ralentir,  pour bientôt accélerer de nouveau ... Désormais l'inspecteur James Web révèle à ses nombreux clients qu'il a trouvé des galaxies et des trous noirs qui ne devraient pas exister ! Bref, rien ne va plus, faites vos jeux ! Alors certains doublent la mise, reportent "not

Dieu est ma représentation ! ...

Jadis cette saillie eut été qualifiée de blasphème, mais, puisque nous en avons désormais la liberté, il nous faut tenter de comprendre !  Ce qui ne signifie aucunement, n'en déplaise à certains, que Dieu "n'existe" pas, mais qu'il se présente à chacun de nous, et si telle est notre volonté, de la manière qui nous convient ! Du haut de leurs expériences pour le moins contrastées, les mystiques d'Orient et d'Occident ne contrediront pas cette correction apportée aux définitions péremptoires des différentes religions ... Il conviendrait aussi de nous interroger sur ce que veut dire "exister" dès lors qu'il s'agit de ce "tout autre"que nous avons l'habitude de nommer Dieu ... Voilà pour le fond ! Pour la forme, les puristes ne m'en voudront pas de ce détournement du constat d'échec établi par Schopenhauer  1 , lui même s'étant problablement inspiré de Protagoras pour caractériser son rapport douloureux et insatisfai